22 juil. 2014

Journal de bord d'une mère larguée

Un petit coucou déprimé pour vous dire que je suis toujours en vie et que demain, c'est ma 1ère écho.. celle qui me permettra de savoir si je suis "toujours" enceinte.

Explications : Il y a quelque semaines, j'ai eu des maux de ventre très douloureux qui m'ont plié en 2 pendant une soirée + une nuit entière ! Insomnie, position du lotus et tout le bazar. Le lendemain, j'avais nettement moins de nausées et j'avais retrouvé la forme. Aucun signe de fausse couche, mais je me suis quand même demandé si tout allait bien "là-dedans" ! Je ne pense pas qu'on puisse ressentir des douleurs aussi violentes sans que rien de grave ne se produise à l'intérieur (?) et puis le lendemain, calme plat. Le calme après la tempête.. (somewhere over the rainbow ?)
Je n'ai pas consulté, je ne suis pas allée aux urgences : j'avais déjà une date pour le gygy, et j'ai pensé que de toute façon, ce qui était fait était fait.

Quoiqu'il en soit, après être passée par une phase d'angoisse puis une phase "d'acceptation" ou de résignation (appelez ça comme vous voulez) j'ai hâte de voir où en sont les choses. Mes symptômes sont nettement moins inhumains qu'avant, mais ils sont quand même revenus petit à petit : j'ai encore de grosses nausées et très peu d'énergie.

D'où ma 2nd source de déprime (cachez ce mot que je ne saurais voir)
En ce moment, je suis incapable d'être une bonne mère.

KaiJie me réclame, il me sollicite beaucoup en venant me prendre par la main pour me montrer des objets, des lieux, la porte (traduction : j'aimerais aller au parc, maman) et je suis incapable de lui donner quoique ce soit.
Bien sûr, je réponds parfois, je me lève pour le suivre, mais la majeure partie du temps.. je suis allongée sur mon lit, et KaiJie tire sur mon bras à m'en décrocher l'index, puis finit par lâcher prise, s'assoit par terre et se met à pleurer. Et moi, dans ces moments-là ?
J'ai envie de mourir, très sincèrement. Tiraillée entre mon envie de prendre soin de lui et ma mauvaise santé. Incapable d'être présente, de lui donner de l'attention : tout ce dont un bout de chou a besoin ! Mais que suis-je alors. Puis-je encore me targuer d'être une maman, alors que je ne suis qu'une femme malade, incapable de prendre soin des autres et encore moins de moi-même !

Ayant conscience du problème, j'ai réagi assez rapidement. Cela fait maintenant 3 semaines que KaiJie est gardé par ma belle-mère 3 jours par semaine. Ce fut un choix difficile (pour moi, surtout) mais au moins, il voit sa grand-mère paternelle, il apprend le chinois et peut sortir 2 fois par jour. Malgré tout, j'ai le sentiment de déserter mes responsabilités, mes devoirs, et mes privilèges. J'essaye de me consoler en me disant que de toute façon, je n'avais pas le choix (?) Chienne de vie.

Il reste encore les 4 jours par semaine où c'est la galère.
Cette journée, par exemple, a été bien pourrie. J'ai hâte de passer au 2nd trimestre, que les choses se calment un peu.
Une chose est certaine, c'est le dernier. J'aurais aimé avoir une famille un peu plus nombreuse, mais je crains de terminer sur le billard une prochaine fois.

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5 commentaires:

  1. Je ne suis pas maman donc je ne peux pas trop me mettre à ta place mais... ne culpabilise pas, si ta grossesse n'est pas facile et que tu es malade et fatiguée, c'est normal que tu aie du mal à tout mener de front, je pense que tu as pris la bonne décision de laisser ton fils à sa grand-mère quelques jours dans la semaine. Il comprendra! Ça ne fait pas de toi une mauvaise mère, au contraire, tu te soucies énormément de ce qu'il peut ressentir et tu veux le meilleur pour lui, ça se ressent dans tes mots! Courage miss!

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    1. Merci, je suis touchée par les petits mots que je reçois (et dont les tiens) parceque je me confie peu.. je suis seule juge à bord : déboussolée, désorientée. En tout cas, j'ai la certitude que c'est la meilleure solution pour lui. Cela me donne un peu le sentiment d'abandonner un couffin aux portes d'un couvent mais bon.. j'essaye de me dire que c'est temporaire. Encore merci ! ♥

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  2. Courage ce n'est vraiment pas facile les grossesses pathologiques !

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    1. Merci ! Depuis que j'ai eu ma 1ère écho, le moral des troupes est revenu.
      J'avais besoin de quelque chose de beaucoup plus concret qu'un pois chiche sur un monitor (écho de datation) pour prendre conscience que je n'endure pas tout cela pour rien ^^

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    2. Tant mieux si le moral est revenu, plus qu'à profiter !

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